SUR LES PAVÉS LA MER...
Emmener un bébé en promenade, même en hiver, lui procure de nombreux bienfaits essentiels pour son développement. L’exposition quotidienne à la lumière favorise non seulement son rythme biologique mais elle stimule également son humeur et son éveil sensoriel. En effet, même lorsque le ciel est couvert, la lumière du jour reste précieuse pour aider bébé à synchroniser son horloge interne et à mieux se reposer. Respirer l’air frais, observer les mouvements des passants, sentir le vent, les contrastes de couleurs, et parfois même les petites gouttes de pluie, sont autant d’expériences qui nourrissent ses premières découvertes du monde.
De l'art plein la rue !
Alors pourquoi ne pas enrichir cette expérience par la découverte de l’art qui se cache au cœur de notre environnement urbain ?
Le street art, omniprésent dans nos rues, transforme la ville en une véritable galerie à ciel ouvert. En conciliant le plaisir d’une promenade en plein air avec la découverte artistique, nous permettons à nos bébés non seulement de profiter de la lumière du jour mais aussi de s’éveiller à la beauté et à la créativité qui les entourent.
Aujourd’hui, en ce début d’hiver, nous décidons d’offrir à Alaïa une dose d’art en pleine ville.
Et quelle chance : l’art urbain est partout autour de nous, accessible à quelques pas seulement.
Pour nous, ce musée à ciel ouvert se dévoile au coin de la rue, prêt à enrichir cette promenade d’une touche de créativité et de découverte.
Promenons-nous sur la butte aux Cailles
Le calme et le charme de ce vieux quartier de Paris avec ses ruelles pavées, ses rues ponctuées de verdure et son ambiance paisible sont idéales pour une promenade douce avec bébé.
Alaïa se tourne naturellement vers ce tourbillon de couleurs et de formes, captivée par les pochoirs et fresques qui habillent les murs.
Les œuvres des pionniers s’entremêlent aux créations des jeunes talents émergents, offrant un kaléidoscope artistique qui tient irrésistiblement son regard.
Car Alaïa regarde...
Avec étonnement, Alaïa observe ces personnages réalistes qui surgissent au détour d’une ruelle, brouillant la frontière entre fiction et réalité. Parmi eux, un musicien capturé par les artistes Jana & JS retient particulièrement son attention : sa silhouette, peinte au pochoir, semble presque vivante. Les nuances colorées se jouent de la lumière et de l’ombre, donnant à son visage et à son instrument un relief saisissant, un volume qui respire.
Et des animaux partout surgissent
Comme pour rappeler leur présence imposante, les animaux surgissent des murs bétonnés, impressionnants par leur grand format. Ours, tigres, oiseaux peints par des artistes tels que Louiz, Le Long, et Baudelocque s’étalent en fresques vibrantes. Ils parsèment la rue de couleurs éclatantes. Ils apportent avec eux une énergie sauvage et une vitalité qui semblent animer la ville. Ces créatures, figées mais expressives, éveillent l’imaginaire d’Alaïa, la plongeant dans un univers où nature et art se rencontraient.
Héros et héroïnes de tous les jours
Ces artistes héroïques qui affrontent la rue pour mieux la colorer, osent transformer chaque pièce en une scène vivante.
Et parmi eux, les petits héros du quotidien, comme les enfants peints par Seth qui prennent des allures chevaleresques. Ces figures innocentes et rêveuses semblent nous inviter à entrer dans leur monde où chaque geste devient un acte de bravoure. La poésie visuelle, présente à chaque mur, nous raconte des histoires silencieuses, et Alaïa, fascinée, tend la main comme pour traverser le mur et rejoindre cet univers qui l’appelle.
Les murs ont des histoires
Pas à pas, bout à bout, Alaïa se découvre dans ces traces, fascinée par ce patchwork de vies et de gestes que la ville lui offre comme un miroir.
Miss Tic la pionnière a un message pour toi
Et enfin, Alaïa, à chaque coin de rue, tu peux rencontrer Miss Tic, cette femme pionnière du street art.
Peu à peu, elle te transmettra ses messages, ceux d’être une femme, une artiste, une femme libre. Ses pochoirs noirs et blancs, marqués de silhouettes saisissantes et de mots teintés de poésie et d’humour, te captiveront dès le premier regard.
Ses œuvres seront là pour t’accompagner au fil des années, comme des murmures gravés dans la ville, te rappelant que l’art, lui aussi, peut être un chemin de liberté.
Un p'tit arrêt déj' chez Gladines
Car ici, tout invite à savourer une pause déjeuner, pour conclure la balade avec une touche de charme et de saveur. Miss Tic, à travers des hommages présents, semble nous y convier. Nous aimons nous réfugier chez Gladines, avec ses tables de cantine et son ambiance chaleureuse où se mêlent des clients de tous âges. Populaire, ce restaurant incarne l’esprit de la Butte aux Cailles, simple et convivial, comme un dernier clin d’œil à ce quartier vibrant.
L'héritage immatériel de la liberté
Chère Alaïa s’il y a bien un héritage à te léguer c’est bien celui de la liberté !
Ta liberté, aujourd’hui, Alaïa, se résume déjà dans notre choix de suivre ton rythme et non l’inverse. Celui de répondre à tes besoins, de t’entourer de câlins, de respecter ce besoin si essentiel de te prendre dans les bras, de te réconforter et de ne jamais te laisser pleurer seule. De t’accompagner doucement, en respectant chaque instant, chaque découverte que tu fais. Ta liberté, c’est aussi celle d’explorer à ton rythme, de t’arrêter quand un détail t’intrigue, de poser ton regard là où ton cœur te mène, sans urgence, sans contrainte. C’est la liberté d’être là pour toi, pleinement, en écoutant les élans de ton petit monde et en t’offrant l’espace pour grandir à ton propre tempo.
Celle tu vois, qui vient du cœur…
Un peu comme ces sales gosses rebelles, peints par l’artiste Zabou, ceux qu’on n’approuve pas, farouches et libres. Ils rappellent ces premiers artistes qui ont osé marquer la ville de leurs couleurs, malgré l’interdit, en peignant sur ses murs des messages pour tous. Ce geste gratuit, spontané, portait en lui la volonté d’embellir notre quotidien, de rendre la ville plus vivante, plus humaine. Ces œuvres sont là pour capturer nos regards. Elles caressent nos cœurs au détour de nos courses effrénées, nous invitant à ressentir, à nous ancrer dans l’instant, juste pour se sentir un peu plus vivants.
Ici, à la Butte aux Cailles, se raconte aussi l’histoire de ceux qui ont lutté avec courage et espoir, les communards.
La Commune de Paris, ce soulèvement populaire de 1871, est née du désir de justice sociale et de liberté. Pendant quelques semaines, des hommes et des femmes, artisans, ouvriers, intellectuels, ont pris en main la ville pour défendre leurs libertés : une société plus juste, où chacun aurait sa place. Cette période brève mais intense a marqué Paris de façon durable, et à la Butte aux Cailles, ce souvenir reste ancré dans les murs, comme une ode à la résilience et à la solidarité.
Suivre ta liberté
Street Art Kids, à partir de 2 ans
Au détour d’une rue, il suffit parfois de lever les yeux pour admirer une œuvre d’art !
Street Art Kids invite les tout-petits à la découverte de l’art urbain en comptines par le biais d’un jeu de découpes et de devinettes. L’enfant est amené à tourner les pages pour révéler les œuvres en entier et ainsi pouvoir observer tous les détails !
Je suis tout sauf une experte en art, mais qu’est-ce que j’ai aimé me balader aux côtés d’Alaïa ! Cet échange avec elle est tellement touchant, lumineux et riche. Merci pour cet article qui invite à ouvrir les yeux avec le coeur ♥
C’est super de pouvoir stimuler la curiosité et la créativité des bébés dès leur plus jeune âge, merci.